CHOMAGE: UN "PLAN DE BATAILLE" SOUMIS AUX ALEAS DU MARCHE

Publié le par Union régionale FO PACA Pole Emploi

Article paru dans FO Hebdo n° 2905 du 26 aout 2009.
 

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Le gouvernement y voit "une saine émulation avec le service public". Mais le recours à des prestaires privés pour l'accompagnement des chômeursouvre une brèche à la concurrence.

Pour faire face à l'afflux des chômeurs de septembre, le gouvernement a présenté le 21 juillet son "plan de bataille". Quelques 35000 demandes d'indemnisation sont adressées quotidiennement à Pôle-Emploi dont le stock moyen de dossiers en attente se monte à 60 000 dossiers. L'objectif "zéro dossier en instance" a donc été annoncé par M Wauquiez. Selon M. CHARPY, directeur général de Pôle emploi, chaque conseiller a en moyenne 90 demandeurs d'emploi, soit 30 de plus que l'objectif fixé dans le cadre de la fusion ANPE-ASSEDIC. Un chiffre contesté par l'ensemble des syndicats, l'évaluant plutôt à 150. A la mi-octobre, 500 salariés seront affectés à des plates-formes téléphoniques régionales, elles-mêmes renforcées par une "plate-forme nationale de débordement". Cinq cents personnels supplémentaires ont été recrutés en agences. Il s'agit de "contrats aidés" se rajoutant au 1840 personnes recrutées et "actuellement en formation". Le processus de mise en place des 950 agences mixtes regroupant les personnels anciennement ANPE et ASSEDIC devrait s'achever en décembre 2009. Seize mille cinq cents ont d'ores et déjà été formés aux taches d'indemnisation et de placement sur les 20 000 qui doivent l'être à cette date. Mais là aussi les critiques abondent, côté syndical, sur l'insuffisance de cette formation. Les opérateurs privés privés ont enfin été requis pour le placement de 320 000 demandeurs d'emploi d'ici à 2011.

LE SECTEUR PRIVE A L'ASSAUT DE POLE EMPLOI
Publiée le 31 juillet, la liste des 31 premiers prestataires privés choisis montre, selon le secrétaire d'Etat à l'Emploi, une "saine émulation" avec le service public. Et cela afin de remplir ces deux missions: le placement des publics éloignés de l'emploi et l'accompagnement des licenciés économiques. Le coût de ses structures représente un budget de 4,5 milliards d'euros étalé sur deux ans. Parmi les candidats retenus obtenant "des lots", l'on relève les noms de Manpower, BPI ou Altedia, APE (du groupe Adecco, numéro un de l'intérim) ou Sodie, filiale du groupe Alpha. Mais aussi celui de L'Association de Formation Professionnelle des Adultes 'AFPA) qui s'en voit attribuer quatre alors que Sodie en rafle une douzaine (soit 22% du marché). Même si, selon le ministre, Pôle emploi demeure "la colonne vertébraledu dispositif, le recours systématique au privé reste de mise et se développe depuis la suppression du monopole de l'ANPE en 2005.
Pourtant, constatent les premières évaluations de l'enquête demandée en 2006 par la Cour des comptes, le service public se révèle plus efficace que ses concurrents. Quoi qu'il en soit, le gouvernement a tranché. "Sur ce sujet, et en l'état du marché de l'emploi, il n'y a pas de place pour l'idéologie: si un dispositif peut nous aider à mieux accompagner les demandeurs d'emploi, il faut y aller sans état d'âme", a déclaré M. Wauqiez dans un communiqué du 31 juillet. Trois jours plus tôt, il avait indiqué que "cette idée avait été suggérée par la CFDT". A contrario de la revendication exprimée par FO au conseil d'administration de Pôle emploi le 10 juillet dernier: "Que les moyens humains soient renforcés".
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